Wenn nämlich der menschliche Ausdruck mit der rückkanalfähigen Schnittstelle verschmilzt, dann sollten wir uns zügig auf die Suche nach einem Ersatz für die traditionellen, nicht rückkanalfähigen Ausdrucksmedien begeben.. .

Heute finde ich z.B. diese Website vor, auf der ein Buch vom alten Kant neu herausgegeben wird. Aber wenn ich mir überlege, wie treu das Papier (dieses – obwohl sehr mitgenommenen – Exemplars der zweiten Auflage der „Kritik der Urteilskraft“ in meinem Besitz) den Text hermeneutisch schultert und ein Schnitt in feinem Rot (altrosa\weinrot?) nach Jahrhunderten einem Buch noch lebendige Wärme verleiht: dann fällt es mir schwer zu glauben, daß auf den „Grundstücken“ im Netz Erbautes ebenso lange währensollte – so viel Zutrauen in die „Datenmigration“ kann ich nicht aufbringen.
Deswegen experimentiere ich hier ein bißchen…


.. und verlege einmal meinen Ausdruck ins „Multimediale“:


Erstens aus dem Visuellen ins Auditive: der phonetische Ausdruck bedingt angeblich einen weitaus langsameren Transport von Informationen in unserem Gehirn als der graphematische: ist er auch tiefer verwurzelt, als die weiter entfremdete Schrift ? Müssten die Begriffe im Ohr “notwendiger“ gefaßt werden ? Auch das Nietzsche-Wort vom „schrecklichen Organ“ oder das „innere Ohr“ von Gadamer, oder das Gewicht, das Heidegger auf das „Hören“ legt – das zeigt doch alles in eine gewissermaßen phylogenetische Richtung. Hiermit wird nun auchfür den „Podcast“ der Gebrauch meiner Muttersprache nahe gelegt.


Um nun des Weiteren noch der assoziativen Leimrute meiner Bildungssprache zu entgehen, (der Konnotation, dem „Framing“) wähle ich zweitens noch eine Fremdsprache – das Französische – als heuristisches Werkzeug: denn um meiner Bedeutungsintention möglichst gerecht zu werden, bin ich dann
immer gezwungen, auf formale Aspekte des Ausdrucks aufmerksam zu bleiben: aber er „rutscht“ mir wenigstens nicht ebenso „heraus“ wie im Deutschen. Dieses Vorgehen ist also nicht velleistisch mißzuverstehen, sondern die „zu übersetzende“ Proposition wird nur von unnötigen Nebenbedeutungen isoliert – jedenfalls bin ich aus dem Schneider.


Drittens wird der Gegenstand meiner Aussage einem Kulturkreis außerhalb des Indogermanischen entnommen – und somit muß ich mich nolens volens „zu den Sachen“ hinbegeben – wenn man andererseits nicht von Archetypen reden will, oder Memen oder einem globalisierten Intertext, oder sowas.

Allerdings werde ich so beim Publikum überall (sowohl in Frankreich, wie in China wo die Hochsprache als gesellschaftlicher „Schlüssel zum Erfolg“ eifersüchtig behütet wird – und wohl auch bei uns in Ostfriesland, da ich kaum über außerfamiliäres Plattdeutsch verfüge) auch auf Widerstände stoßen.
Dennoch würde durch dieses Verfahren das Verhältnis selbst zwischen Autor und Rezipient (oder zwischen Sprecher und Hörer, oder zwischen Sender und Empfänger usw. je nach Betrachtungsweise) des Öfteren aktiviert und der Ausdruckskörper deutlich markiert werden, wie folgt:

  • in Zeiten perfektionistischer „Fakenews“ bliebe noch ein hermeneutischer Abstand für die Rezipienten fühlbar – und das simple Urteil über diese subjektive Wahrnehmung könnte dann vielleicht als gediegene und ganz ideologiefreie, je individuelle intellektuelle „Erfahrung“ als „Prinzip der Urteilskraft“ auch andernorts wirken, so daß man nicht mehr so leicht allem sofort zustimmt, wenn es nur stereotypisch und eingängig genug ist ?
  • dem Ausdruck selbst wird die Eigenschaft des „Kontroversen“ mitgegeben. ..darum es ja auch im „Argumentation Mining“ besonders geht, wenn ich den Dung soweit richtig gelesen habe… Dieser logische „Spin“ könnte vielleicht das intentionale Moment des Ausdrucks das in der Bedeutung liegt – vielleicht sogar größere informationelle Schnittmengen – auf jedes künftige Medium übertragen, ihn also „aufhebbar“ machen ? In diesem Fall könnte man also das Wort
    umkehren und wieder sagen: „The message is the media“ 🙂

Die Inhalte stammen einerseits aus einem Buch, das ich im Sommer 1986 im Sommerpalast in Peking selber erworben habe und in dem erzählt wird, was hinter den Malereien auf den hölzernen Querbalken des endlosen (700 m) Wandelgangs dort steckt. Ich hatte es nie gelesen und nun Verwendung für seine
harmlosen Geschichtchen, die weit weg sind von all dem Stress, hier & heute.
Andererseits ergab sich bald, daß die Brauchbarkeit dieser Texte sehr zu wünschen übrig läßt, als eine Anekdote von PuSongling (mir) plötzlich sehr viel deutlicher das „moralische Wesen“ der Protagonisten konkretisierte, um das hier gehen muß. Deshalb ist seine Novellensammlung die zweite Textquelle.
Für dieses Projekt muß ich nun also auf Französisch fortfahren: au revoir 🙂

:

Alors, notre civilisation se disposerait à remplacer le papier traditionnel par l’interface numérique ? S’il en est ainsi, on devrait se mettre à la tâche de sauvegarder les vertus herméneutiques des « médias » traditionnels, millénaires, défaillants pourtant !
Peut-être qu’une des raisons pour lesquelles toutes les nations du monde aujourd’hui sont inclinées à se tapir « chez soi » et à s’enorgueillir dans des discours dégueulasses, c’est que l’on craint de perdre un certain droit de regard sur cette contrée féerique qu’est pour nous hommes\femmes la langue ?
Parce qu‘ aujourd’hui – incontestablement – on est en train de jeter le langage en pâture à l’intelligence artificielle. En autres mots: on liquide sciemment cette même instance qu’avait probablement été le vecteur principal par lequel, en « Bon Sens », toute la civilisation humaine prenait racine !

Si nous donnons raison à Roland Barthes qui dit : « L’être humain est absolument consubstantiel au langage » Rencontre avec Roland Barthes, The French Review, 1979 nous devrions être plus conscients des « effets secondaires » des gadgets numériques et reconsidérer de nouveau notre rapport à la langue qui est visiblement la victime primordiale de la technique ! N’est-ce pas qu’en travaillant en « team », les pilotes qui font fonctionner des instruments n’ont guère besoin de parler: ici, aucune lacune qui nécessiterait le « supplément » langagier. Même chose chez l’utilisateur auprès de « l’interface » numérique : tant que ça fonctionne : mutisme.


Ce qui est visé par l’expression « papier traditionnel » ci-dessus, c’est son « contenu » : l’identité d’un sujet qui est à conserver tout le long le trajet de son transfert spatio-temporel.
L’enjeu, c’est notre « essence morale » tout court. Immanuel Kant ne se laissait pas décourager – il nous a fourni d’une loi de notre « constitution morale »: il s’agit bien d’une « loi de la nature » tout-à-fait comparable à la « loi sur la chute des corps » p.ex. – il faut pas se (laisser) tromper là-dessus !
Ce n’est pas du tout une loi moralisateur pour que « ceux-là-en-haut » puissent s’assurer mieux d’une obéissance aveugle de leurs sujets : l’« impératif catégorique » décrit, concisement, la manière dans laquelle nous nous comportons de fait – en prenant en compte notre « maxime » réelle à la base de ce même comportement. Il s’agit d’un simple « fait de la raison » dont découle une moralité bien définie mais non pas normative. La récursivité comportée qui n’équivaut pas à une petitio principii, a époustoufflé Kant lui-même, apparement: (C’est une fonction récursive, aussi, qui sera l’autorité compétente et dé-cisive dans le cadre du soi-disant « argumentation mining » ! ) c’est une formule: vous acceptez toujours le simple constat de votre
conscience comme étant raison suffisante pour votre comportement morale, un point c’est tout.
Cet impératif se comprend en dehors de toute morale normative provenant d’un en haut sociétal déterminant. Dans le texte kantien on verra le pendant de l’écriture existentielle des « Sade, Loyola, Fourier » que Roland Barthes a décrit – à l’époque, maints d‘ intellectuels étaient bien de la même trempe révolutionnaire ? Rousseau, bien sûr.
Aujourd’hui on comprendra mieux la conclusion, tirée a contrario : « agir sans conscience ». Parce que la morale même est d’ores et déja sujet de la théorie des ensembles – ce que nous apprennent Phan Minh Dung et Peter Eckersley !

Pour isoler ce sujet, on va d’abord faire abstraction de son substrat porteur : dans le cas de PuSongling, il s’agit des livres téléchargés il y a une quinzaine d’années déjà et gardés chez moi, « hors ligne » : pour le moment, ils seraient hors portée d’une rétroactivité technique venant « du dehors » – donc : fiable, pour le moment, historique.


Le sujet sera lu, traduit et raconté : il re-présente alors ses 3 façettes naturelles, en l’occurrence :

  1. information en chinois \ lecture du texte-source qui subsiste sur le papier\lecteur numérique
  2. « cogitation » en français \ propositions qui existent dans une langue
  3. geste énonciateur en patois \ écriture du texte-message qui se réalise durant l’écoute du mp3

C’est parce que ma langue de formation (allemand standard) met en relief chacun des différents plans langagiers, qu’elle aurait vocation à garantir le « sens » : le même signifié du texte-source se re-présente d’une façon maladroite et sèche, je le crains:-) en version traduite et finit par regagner d’une qualité quelque peu merveilleuse, quand le texte en français sera ra-conté maladroitement, aussi en « patte-ois ».

Cette dernière forme, parlée dans ma langue maternelle, n’équivaut ni à une histoire inventée de toutes pièces, ni à une traduction simple (qu’est ce que c’est qu’une traduction?) mais ferait écho à une intentionnalité plus pure dont l’objet significatif (et référentiel ) est constamment soumis au jeu des interférences d’un signifiant toujours plus « compétent » qu’il n’est « performant » : c’est parce que le patois est délaissé très tôt au profit de la langue de formation que désormais son corps ne sera plus nourri de tous les moyens nécessaires pour ex-primer convenablement un signifié normé de l’économie dominante! Ainsi, le signifiant patois viendra toujours à l’appel du centre de gravité de sa propre économie domestique plutôt qu’à celle d’un signifié «étrange» – effet secondaire : la distance énorme entre texte-source et balado sera « court-circuitée » : l’anecdote est ressuscitée comme Blanche-Neige.

Puis, on reconnaîtra ce sujet, à force de pouvoir s’identifier à lui : monde fictif ou réel, peu importe, l’essentiel, c’est que la chaîne des décisions permet aux lecteurs\lectrices de remonter vers cette source-là d’où émane la moralité des protagonistes!


Ce témoignage vécu de la lecture des faits référentiels (les dé-cisions) désormais se montrera de plus en plus difficile : précisément parce que cet écran réactif, qu’on est en train de mettre entre le « phénomène » et la « perception », exclurait le jugement – le « cogito » !